Ecole Saint-Ferdinand - Ohain (Ecole maternelle et primaire)

Pédagogie

Si chaque école fondamentale est tenue de suivre les programmes imposés par la Fédération Wallonie Bruxelles – ce qui leur permet d’ailleurs d’être subventionnées et de délivrer des diplômes officiels – il leur est néanmoins loisible de choisir la pédagogie de leur choix. Et c’est tant mieux, car cela donne aux familles une réelle possibilité de choix.

L’école Saint-Ferdinand, implantation du Collège Cardinal Mercier, a donc la chance de pouvoir choisir la pédagogie qui sera mise en œuvre afin d’atteindre les objectifs imposés par les programmes de la Fédération Wallonie Bruxelles, ( programmes qui sont d’ailleurs reformulés par le SEGEC pour créer le programme des écoles libres, plus détaillé et plus illustré) .

Concrètement, qu’entendons-nous par le mot « pédagogie » ? Comme le dit le dictionnaire, la pédagogie désigne l’art d’enseigner. Ce terme rassemble plus globalement les méthodes et pratiques d’enseignement requises pour transmettre un savoir, un savoir-faire et un savoir-être.

A l’école Saint-Ferdinand, nous avons choisi de faire la part belle à la pédagogie active, à l’école du dehors, aux classes multiniveaux mais aussi à l’ouverture aux langues et aux autres.

De manière concrète, que signifient ces choix ?

Comme il n’existe pas de « label » pédagogie active ou de définition précise et reconnue par l’ensemble des professionnels du milieu ni de canevas imposé, il est nécessaire que les acteurs de l’école se mettent d’accord sur ce qu’ils entendent et attendent par « pédagogie active ». L’article d’Isabelle Senécal servira de document de référence pour l’école Saint-Ferdinand. Cet article résume bien ce qu’est une pédagogie active, les raisons d’opter pour elle, comment la mettre en place et quelles sont les clés pour qu’elle soit une réussite. Voilà un document bien utile pour les parents mais aussi pour les enseignants. Un outil de réflexion commun bien utile qui donne du sens.

Si l’école Saint-Ferdinand a choisi de travailler par classe multi-niveaux, ce n’est pas par hasard ou par dépit. Non, cette disposition pédagogique est pour nous essentielle et est en lien direct avec le choix de la pédagogie active. Cela a du sens. Bien entendu une classe Accueil-M1, une classe M2-M3, une classe P1-2-3 et une classe P4-5-6 peuvent poser questions à qui n’est pas familiarisé aux classes multi-niveaux. Certains peuvent imaginer que cette disposition ne sera pas aussi « efficace » que des classes avec un seul niveau par année. Certains vont croire que les enfants vont être perdus, dépassés ou vont s’ennuyer. Certains vont croire que …. Afin de dissiper ces craintes et ces aprioris, un petit article a été rédigé en son temps par le Petit Collège de Godinne (Quae sunt Caesaris, Caesari ) et qui a été adapté, modifié selon les spécificités de notre école. Nous vous invitons à le parcourir ci-dessous.

Une fois de plus, afin de rester cohérent avec les choix pédagogiques faits par l’école et toujours pour donner du sens aux apprentissages, l’équipe s’est penchée sur les bienfaits de l’école du dehors. Après avoir été formée, coachée, accompagnée… l’équipe a décidé de continuer de travailler une matinée par semaine en extérieur de la maternelle à la primaire.  Divers articles résument bien ce qu’est la classe du dehors et nous vous invitons à les parcourir. http://stories.lalibre.be/inspire/numero17/index.html

http://www.ufapec.be/nos-analyses/0219-faire-classe-dehors.html

Mais si l’école Saint-Ferdinand utilise une pédagogie active, fait l’école du dehors et propose des classes multi-âges elle propose aussi un partenariat avec l’Essentiel. Cet organisme de soutien et de services aux personnes handicapées. Les enfants pourront donc partager des activités avec les résidents du centre et utiliser certaines de leurs infrastructures. Un lien fort s’est créé entre cette asbl et l’école.

L’école Saint-Ferdinand a également décidé de sensibiliser les jeunes aux langues via des heures de néerlandais dès la troisième primaire (2 périodes par semaines par classe) mais aussi via des activités d’éveil musical en Anglais de la maternelle à la primaire.


LES CLASSES MULTI-ÂGE OU MULTINIVEAUX

Les classes multi-âge ou multiniveaux sont fréquentes et ce, surtout dans les petites structures.

Il ne faut pas croire qu’une classe multi-niveaux est une double ou triple classe, un local où se côtoient 2 ou 3 classes différentes.

Non, il s’agit d’une seule et même classe dans laquelle chaque enfant progresse à son rythme sans étiquette, sans pression de devoir suivre le groupe « homogène » de son âge.

D’ailleurs, qui croit encore que dans une classe avec une seule tranche d’âge, le groupe est homogène et progresse comme « un seul homme » ?

Pour mieux comprendre et apprécier une classe multiniveaux …

Quelques réponses aux questions qui se posent

Source : Le Petit Collège de Godinne

Qu’est-ce qu’une classe multiâge (multiniveaux) ?

C’est une réalité scolaire présente partout à travers le monde :

  • En Nouvelle-Zélande, pays qui possède le plus haut taux d’alphabétisation au monde, les élèves sont très fréquemment regroupés en classes multi-âge.
  • En France, aux États-Unis et dans les pays scandinaves, ces pays ont une longue tradition relative à la classe multi-âge.
  • Au Canada, un élève sur cinq est inscrit dans une classe à niveaux multiples.
  • En Suisse, 23% des classes sont à niveaux multiples.
  • Aux Pays-Bas, 53% des enseignants œuvrent dans des classes à niveaux multiples.
  • En Australie occidentale, plus de 85% des écoles ont recours aux classes à niveaux multiples. (Source : http://franco.ca/ppe/CNM.html)

Quelques réponses à vos questions :

  • Classe à niveau unique ou classe multiniveaux ?

Dans toutes les classes, qu’elles soient multi-âges ou non, les enfants sont tous différents. Ils ont besoin de stratégies pédagogiques bien variées selon les personnalités de chacun. Croire que tous progressent en même temps et de la même manière est faux. Idéalement, chaque enseignant devrait tenir compte de cette diversité. D’ailleurs, il arrive fréquemment, dans une classe unique que des enfants soient à la traine et d’autres qui s’ennuient. Cela n’arrive pas dans une classe multiniveaux.

Les postulats de Burns :

Il n’y a pas 2 apprenants qui progressent à la même vitesse.

Il n’y a pas 2 apprenants qui soient prêts à apprendre en même temps.

Il n’y a pas 2 apprenants qui utilisent les mêmes techniques d’étude.

Il n’y a pas 2 apprenants qui résolvent les problèmes exactement de la même manière.

Il n’y a pas 2 apprenants qui possèdent le même répertoire de comportements.

Il n’y a pas 2 apprenants qui possèdent le même profil d’intérêt.

Il n’y a pas 2 apprenants qui soient motivés pour atteindre les mêmes buts.

  • Mon enfant aura-t-il autant d’attention ?

Le programme scolaire, aujourd’hui, est construit sur un cycle de 2 ans. L’approche des compétences à acquérir ne tient pas compte de l’âge de l’enfant, mais bien du niveau de développement de chacun. L’enseignante guide les enfants dans la construction de leurs compétences et les rend plus actifs dans leur apprentissage. L’attention portée à la progression de chacun est essentielle. Ici, puisque chaque enfant doit progresser individuellement, l’enseignante doit s’occuper autant des élèves ayant des besoins spéciaux que des autres.

  • Les enfants plus âgés ne s’ennuient-ils pas ?

Ici, il n’y a pas de catégorie d’âge, mais bien des habiletés et des talents individuels. L’enseignante distribue les tâches selon ce que chacun peut faire à un moment précis. Notre devise : « plus est en toi » pousse les enfants à être fiers de chaque pas franchi et leur redonne le pouvoir de leur apprentissage. Chaque enfant progresse sans cesse et va le plus loin qu’il peut. L’enseignante veille à préparer suffisamment de matériel et de dossiers pour l’y aider.

  • Comment travaille l’enseignante en classe multiniveaux ?

– Les objectifs communs et différenciés sont annoncés.

– Elle veille à planifier une variété d’apprentissages et d’expériences d’enseignement qui seront appropriées au développement des élèves.

– Les élèves apprennent à utiliser une planification de leur travail.

– Elle établit des routines au niveau de l’horaire.

– Elle rassemble les élèves selon leurs aptitudes par rapport à un contenu d’apprentissage.

– Elle regroupe les élèves en groupe homogène pour enseigner une notion particulière.

– Elle organise des centres d’apprentissage où les enfants peuvent progresser seuls par rapport à leurs apprentissages.

– Elle développe l’autonomie chez chacun.

– Elle favorise la coopération entre élèves.

– Elle répartit son temps équitablement entre les élèves.

– Elle entretient une communication régulière avec les parents et prévoit des stratégies communes à utiliser à l’école et à la maison.

  • Un témoignage de l’enseignante :

Il y a un gros avantage à avoir une classe multiniveaux. Avec une bonne organisation, une bonne gestion de classe, un climat de confiance serein et respectueux, il est facile de voir l’évolution des compétences au cours du cycle. Les élèves deviennent autonomes et responsables très rapidement. Ils développent davantage d’entraide et de coopération et reprennent du plaisir à maitriser leur progression. Ils ne se comparent plus les uns par rapport aux autres, selon le niveau de la classe, mais bien par rapport à eux-mêmes. Il est agréable de les voir reprendre confiance en eux et actifs volontairement dans leurs apprentissages.

Quelques avantages d’une classe multiniveaux :

– Chaque enfant est différent, d’où l’intérêt de différencier dans une classe multiniveaux. Ici, on pose un diagnostic, on cerne les différents profils, on conçoit différents parcours d’apprentissage (en variant les stratégies, en diversifiant les outils, les aides, …)

– L’apprentissage est facilité par la quantité et la qualité des interactions entre les élèves.

– L’élève est très actif par rapport à ses apprentissages.

– La classe multiniveaux offre un contexte unique d’apprentissage :

o de l’autonomie o de la maturité affective

o des habiletés de coopération et de collaboration

o des attitudes positives par rapport au travail

o des habiletés pour tout ce qui concerne la gestion personnelle du travail scolaire

– Des recherches démontrent que le développement psychosocial des élèves d’une classe multiniveaux est aussi bon, sinon meilleur que celui d’une classe régulière. Les élèves ont un meilleur rendement dans les domaines des habitudes de travail, de la motivation scolaire et du sens des responsabilités.